Les chargés de mission Flore Habitat et les études d’environnement : quand les botanistes d’ECTARE partent en mission

Chez Ectare, l’expertise de nos études d’environnement ne serait pas complète sans le métier de chargé.e de mission Flore Habitat. Nos botanistes représentent un pilier essentiel dans la préservation de la biodiversité. Amandine travaille depuis cinq ans dans notre cabinet d’études environnementales ECTARE. Elle s’est prêtée au jeu afin de vous faire découvrir tous les champs d’action de son métier de botaniste : l’organisation des missions, les outils, les clients et les qualités requises pour exceller dans ce métier. De l’analyse minutieuse des terrains à la rédaction de rapports détaillés, votre loupe binoculaire bien en poche, venez découvrir notre quotidien !
Le rôle d’un chargé de mission Flore Habitat
Une fois les affaires confiées à notre cabinet d’études environnementales, les botanistes se voient attribuer leurs projets. C’est pour eux le moment d’organiser le planning de leurs missions entre campagnes de terrain et rapports rédactionnels.
Pour chaque affaire, la ou le botaniste effectue à minima 5 à 6 déplacements sur les terrains concernés (ce chiffre peut être encore plus important pour la faune). La première appréciation du site est primordiale : elle permet de connaître les enjeux des parcelles en étude et de déterminer le planning pour les campagnes futures. Le but est de réaliser les inventaires les plus exhaustifs possibles sur plusieurs parcelles. La période de ces recensements s’étale de mars à septembre ou octobre (selon la phénologie, différente pour chaque espèce).
Par exemple, concernant la recherche d’espèces patrimoniales ou protégées comme Crassula tillaea ou Serapias cordigera, les floraisons ont lieu respectivement en mars/ avril et mai/ juin. La mission doit donc prendre en compte ces contraintes de façon très précise.
En détail, les missions du botaniste au sein de notre cabinet d’études environnementales
Le cœur du travail d’un.e botaniste réside dans la réalisation d’inventaires exhaustifs de la flore, ainsi que dans l’identification des habitats naturels. Chaque mission comporte son lot de défis, exigeant une approche méthodique et rigoureuse.
1. L’analyse préliminaire du site
Avant toute intervention sur le terrain, une évaluation initiale est réalisée pour comprendre les enjeux potentiels du site et planifier le travail à venir. Cette phase comprend une recherche bibliographique approfondie pour recenser les espèces communes, ainsi que celles à enjeux particuliers : espèces patrimoniales et/ ou protégées, mais également celles considérées comme invasives.
2. Le listing des espèces
Ces recherches préalables aboutissent à une liste des espèces concernées, et à des cartes les géolocalisant.
3. La cartographie des habitats
Armés de GPS spécifiques qui géolocalisent les espèces en jeu et de guides de détermination, les botanistes se rendent sur le terrain pour cartographier les habitats et recenser les espèces végétales présentes. Ces habitats, parfois nombreux, s’imbriquent ou se superposent. Chaque espèce à enjeu (protégée, patrimoniale ou invasive) est pointée sur le GPS. Le tout est retranscrit sous forme de compte-rendu intermédiaire pour le client à chaque déplacement. Cette étape nécessite plusieurs visites répétées pour couvrir toutes les saisons et phénologies.
4. La cartographie des enjeux potentiels
Ces cartes sont élaborées en utilisant des outils comme QGIS qui permet d’éditer, visualiser, analyser et publier des données géospatiales sur différents supports numériques. Elles sont éditées en amont du dernier déplacement sur site, afin de répertorier assez tôt différents points importants : route, hangar, immeuble, friche, culture, haie, ruisseau, espèces et/ou milieux sensibles, stations d’espèces invasives, etc. Annotées selon des critères spécifiques, elles sont essentielles pour prendre des décisions éclairées en matière de développement urbain ou industriel.
5. La rédaction des rapports
Elle aborde diverses notions comme le zonage, les sites Natura 2000, les habitats recensés sur l’INPN, la partie flore, etc. Toutes les cartes sont croisées entre elles et répondent aux codes CORINE Biotopes, et à leur équivalent européen, Eunis. Des photographies sont ajoutées, ainsi que les listes des espèces, leur nombre et leur statut de protection éventuel. Les enjeux en rapport sont précisés : corridor écologique, habitat spécifique de telle faune, etc. Sont pris en compte : le SRADEET, le SCoT, le PLUi (selon le niveau régional, départemental, communal…).
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Les outils des botanistes sur le terrain
Pour mener à bien ces missions, la ou le botaniste doit maîtriser du matériel spécialisé et des compétences bien particulières :
– Les outils de terrain : de l’appareil photo à la loupe binoculaire en passant par le GPS, chaque outil est utilisé de manière spécifique pour collecter et retranscrire des données fiables.
– Les compétences rédactionnelles : la capacité à synthétiser et à communiquer efficacement les résultats des études est primordiale. Des rapports détaillés sont rédigés, incluant des analyses de zonage et des recommandations pour la préservation de la biodiversité.
– Les connaissances réglementaires : une compréhension approfondie du contexte réglementaire est indispensable pour évaluer les enjeux et recommander des mesures de conservation appropriées.
Et les compétences humaines pour être chargé de mission chez ECTARE ?
Les soft skills de nos botanistes :
– être passionné, les convictions sont un moteur indéniable pour ce métier ;
– la rigueur et l’attention, tant dans les missions sur le terrain que dans le rédactionnel ;
– la patience, la nature ne délivre pas toutes ses informations au moment où les humains le décident !
La réglementation dans le cadre des missions Flore Habitat
Afin de mener à bien leurs missions et donc les projets de nos clients, nos chargé.e.s de mission Flore Habitat se basent sur la réglementation en cours, qui est évolutive et révisée régulièrement. En voici un échantillon :
– Les principes et les objectifs de la politique nationale de protection de la faune et de la flore sauvages ont été établis par la Loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature.
– Les articles L411-1 et 2 du code de l’environnement fixent les principes de protection des espèces et prévoient notamment l’établissement de listes d’espèces protégées (toutes les espèces visées par les arrêtés ministériels de protection). Ces listes peuvent être complétées le cas échéant par des arrêtés régionaux.
Concernant la préparation des terrains, notre cabinet d’études environnementales utilise notamment ces sites spécialisés :
– l’atlas de la faune et de la flore en Occitanie ;
– le portail français d’accès aux données d’observation des espèces ;
– l’atlas du SINP (système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel) ;
– l’application Lobelia des conservatoires botaniques nationaux ;
– SI-Flore, le système d’information sur la flore en France.
Les clients en lien avec nos botanistes
Nous travaillons avec différents secteurs, du public ou du privé (avec une demande grandissante pour les projets photovoltaïques) comprenant :
– un pôle ENR ;
– un pôle exploitation industrielle (ICPE) ;
– un pôle urbanisme et paysage ;
– un pôle eau.
Chez Ectare, les chargé.e.s de mission Flore Habitat ont la chance de traiter des missions à distance raisonnable afin de pouvoir rentrer chez eux presque tous les soirs. En effet, par souci d’éthique en matière de kilomètres parcourus, mais aussi pour le bien-être des salariés, nos botanistes ont un rayon d’action de maximum 2 h 30 autour de nos agences, rayonnant principalement sur l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et l’Auvergne. Ainsi, nous favorisons l’ancrage local, et cultivons encore un peu plus nos actions en termes de RSE qui nous tiennent à cœur. Maintenir une cohérence entre notre vision pour la planète, nos missions sur le terrain, et les actions mises en place pour les salariés, constitue un véritable fil rouge dans nos pratiques quotidiennes.
📧 Vous souhaitez rejoindre l’équipe au sein de notre SCOP ? Nous sommes toujours à l’écoute pour intégrer de nouveaux profils intéressants ! Contactez-nous sur cm-environnement@cabinet-ectare.fr.
Nos interventions sont le reflet du quotidien de nos botanistes : agilité, engagement et professionnalisme. Nous travaillons en équipe afin d’appliquer dès que possible la pluridisciplinarité dans nos missions. Pour tout projet, contactez-nous !
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